Economiser avant de produire de l'énergie

Notre dépendance aux énergies fossiles et leur facilité d'utilisation ont, depuis la révolution industrielle, avec l'invention de la machine à vapeur, décuplé notre force et notre capacité à agir, se déplacer, transporter, fabriquer, etc.

Cette utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) a un revers : une augmentation d'une rapidité et d'une ampleur sans précédent de la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère qui entraîne des bouleversements climatiques aux conséquences fatales pour la survie de l'humanité.

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Selon les experts du GIEC, 80 % des réserves connues d'hydrocarbures ne devraient pas être exploitées afin limiter l'augmentation de la concentration en CO2 dans notre atmosphère.

Consommons moins ! comme le dit Hervé Kempf dans le livre "Comment les riches détruisent la planète" paru en 2007 :

Si l'humanité prend au sérieux l'écologie de la planète, elle doit plafonner sa consommation globale de matière, et si possible la diminuer.

Comment faire ? Il n'est pas question de diminuer la consommation matérielle des plus pauvres, c'est-à-dire la majorité des habitants des pays du sud, et une partie des habitants des pays riches. Au contraire il faut l'augmenter par souci de justice.

Qui aujourd'hui consomme le plus de produits matériels ? Les hyper-riches ? Pas seulement. Individuellement ils gaspillent certes outrageusement, mais collectivement ils ne pèsent pas si lourd que ça. L'oligarchie ? oui, cela commence à faire nombre. Mais cela ne suffit pas encore. Ensemble, Amérique du nord, Europe et Japon comptent un milliard d'habitants, soit moins de 20 % de la population mondiale. Et ils consomment environ 80 % de la richesse mondiale. Il faut donc que ce milliard de personne réduise sa consommation matérielle. Au sein du milliard, pas les pauvres, mais pas seulement non plus les vilains de la couche supérieure. Disons, 500 millions de gens, et appelons-les la classe moyenne mondiale. Il y a d'assez fortes chances que vous en fassiez partie - comme moi - de ces personnes qui réduiraient utilement leur consommation matérielle, leur dépense d'énergie, leur déplacement automobile et aérien.

Mais nous limiterions notre gaspillage, nous chercherions à changer notre mode de vie, tandis que les gros, là haut, continueraient à se goberger dans leurs 4x4 climatisés et leur villa avec piscine ? Non. La seule façon que vous et moi acceptions de consommer moins de matière et moins d'énergie, c'est que la consommation matérielle - donc le revenu - de l'oligarchie soit sévèrement réduite. En soi pour des raisons d'équité, et plus encore, en suivant la leçon (...) de Veblen, pour changer les standards culturels de la consommation ostentatoire. Puisque la classe de loisir établit le modèle de consommation de la société, si son niveau est abaissé, le niveau général de consommation diminuera. Nous consommerons moins, la planète ira mieux, et nous serons moins frustrés par le manque de ce que nous n'avons pas.

 

Des éco-pratiques !

Comme le préconise le scénario negaWatt 2017-2050 pour arriver en 2050 à 100 % d’énergie renouvelable, et à la neutralité carbone, il faut diminuer la demande d’énergie, et augmenter la production d’énergie renouvelable. Grâce aux actions de sobriété et d’efficacité qui se traduisent par la suppression des gaspillages, la consommation d’énergie finale en 2050 est réduite de moitié et l’énergie primaire de 63 %.

La diminution de la consommation d’énergie doit se faire à tous les niveaux, des industriels aux usagers, par la prise de conscience et l’intégration de bonnes pratiques économes en énergie. Ce résultat est obtenu grâce à la maîtrise du dimensionnement, du nombre et de l’usage de nos appareils et équipements, au développement d’une mobilité multimodale adaptée, à un programme ambitieux de rénovation énergétique des bâtiments et à une occupation plus raisonnée de l’espace.

Dans tous les secteurs d’activité (bâtiment, transports, industrie, agriculture) et pour les grands usages de l’énergie (chaleur, mobilité et électricité spécifique, nourriture) des solutions existent, les connaître, les faire partager et s’en servir sont à notre portée, à commencer par la nécessité absolue de relocaliser la production des biens, de la nourriture et de l'énergie.

Ce site internet a pour but de faire partager des actions simples, accessibles et éprouvées pour diminuer son impact environnemental.